Pages

dimanche 7 novembre 2010

♪ Marchons, marchons! ♪




our moi qui vénère les grasses mat', se lever de bonne heure un samedi relève du blasphème. Et pourtant, c'est au beau milieu de la nuit que j'ai pris hier, la navette qui relie Toulon à Aix-en-Provence. Tout le monde dormait encore, même les insomniaques, les chats étaient tous gris, et moi, comme une pauvre malheureuse... Bon OK, en réalité, il faisait déjà jour, mais quand même.

Me voilà donc à 9h30, postée devant l'Office du Tourisme en attendant de retrouver deux de mes acolytes, Yanli et Sophie, à 10h.
Première frayeur: le marché, que nous pensions se trouver sur le cours Mirabeau, n'y était pas. Ou était invisible. Ou flottait dans une dimension parallèle, bref. Heureusement, la oficia del tourismo est venue à notre secours (oui, j'invente des mots dans une autre langue. Ah, c'est pas ça le plurilinguisme???).

Une fois le marché localisé, la traque à l'artisan pouvait commencer. Armées de nos appareils photo/caméras et de nos téléphones portables/dictaphones, nous nous sentions redoutables. Ou plutôt paumées... Mais nous avions décidé de ne pas forcer le contact, de le laisser s'instaurer tout naturellement. Et pipelettes comme nous sommes toutes les trois, j'avoue que ce ne fut pas la partie la plus compliquée de notre aventure^^

Le premier stand auquel nous nous arrêtons est celui d'une créatrice de bijoux, qui, bien qu'elle refuse de se faire enregistrer/filmer/prendre en photo, s'avère fort sympathique et entame avec nous une discussion des plus intéressantes sur l'Art, la création, la relation de l'artiste à ses œuvres et à son "public". Sa sensibilité artistique et son envie de partager étaient palpables.
Tellement que nous avons décidé de garder son témoignage, même si nous n'en avions aucune trace, excepté dans nos mémoires.

Nous nous sommes ensuite intéressées à des sujets de plâtre, puis à des savons de Marseille fabriqués à Merargue (c'est très important!). Ces fois-là, nous avons pu filmer, enregistrer, prendre des photos à notre guise et chaque fois, nous avons été accueillies dans la bonne humeur, le désir d'aider et de partager.

Tout ça pour quoi, au final? Quelques photos de savons, une vidéo de moulures, un enregistrement dans lequel on m'entend rire comme une idiote, ou quelques heures penchée sur une feuille à essayer de me remémorer notre conversation avec la créatrice de bijoux?
Non.
Étonnamment, je dois dire, ce que je retiens de cette matinée c'est un moment d'échanges réels, de véritables rapports humains où l'intérêt est sincère et mutuel.
Ce fut une façon très agréable de commencer notre journée, en vivant le marché au lieu de simplement s'y promener.




5 commentaires:

  1. non non redoutables, nous étions redoutables ;)

    RépondreSupprimer
  2. bravo pour avoir surmonté toutes ces épreuves, demain je pars dans le même délire sur Manosque

    RépondreSupprimer
  3. C'est une belle aventure humaine, on devrait le faire plus souvent et par nous même... sans l'enjeu ethno derrière !

    RépondreSupprimer